nutcracker : visite des jardins de la Sierra – Association des Graphistes de l’Ombre

En mars dernier, j’ai rencontré Héléna lors de l’activité d’apprentissage du projet ECORASMUS, dont Les Graphistes de l’Ombre sont partenaires.

Elle m’a expliqué comment, il y a dix mois, la famille Blankenstein (Katia, Helena, Alex) a courageusement décidé d’aligner son mode de vie sur ses convictions en déménageant de sa villa cossue sur la colline d’en face vers une orangeraie et un chalet désaffectés, qu’ils ont décidé de nommer « Jardin de la SIerra ».

J’ai eu l’occasion de visiter leur projet lors de notre réunion préparatoire transnationale COOPCOM CARE.

Pas d’électricité, pas d’eau potable, pas de chauffage, ici.

Des choix spartiates qui correspondent à un besoin de simplicité militante et de connexion avec la nature.

L’orangeraie avait cessé son activité en raison de l’évolution du marché. Ses arbres ont été abattus et la nature a repris ses droits sur ce terrain en terrasses de deux hectares.

Dans une première étape méthodique, les Blankenstein, leurs deux chiens et leur chat se sont installés dans l’abri de jardin et dans deux tentes en toile.

Ils ont opté pour la lenteur, pour prendre la mesure du rythme des saisons, de l’ensoleillement, des possibilités de liens avec les habitants, etc. en vue de développer un projet éducatif à taille humaine, utile à la communauté.

C’est ce dernier aspect qui a retenu l’attention de la famille : comment impliquer les voisins sans les heurter par des pratiques qui peuvent paraître étranges ou choquantes ? Comment inciter en douceur les gens à changer progressivement de comportement et à adopter une démarche socio et écologique ? Comment favoriser l’épanouissement des relations humaines ?

C’est pourquoi, au lieu de se lancer immédiatement dans la partie technique du projet (plantation d’arbres et création de la structure de leur centre éducatif), les Blankenstein ont d’abord choisi d’informer très progressivement leurs voisins, de leur proposer des activités culturelles et de les impliquer dans le processus de conception.

C’est cette partie essentielle du projet qui est actuellement en cours.

Il est formidable de voir comment, avec courage, méthode, persévérance et créativité, ces personnes tissent peu à peu leurs idées, et commencent à inviter des volontaires, sous différentes formes (informel, woofing, travail à l’extérieur, et bientôt via le programme Erasmus).

Une visite à ce micro-projet naissant basé près de Valence en Espagne s’impose.

Pour en savoir plus, s’impliquer, les soutenir, cliquez ici.

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